Un moment avec... Karim Berrouka
bonjour à vous les serial booker !
Aujourd'hui, je me suis lancée dans un exercice assez difficile pour moi qui suis très timide, rencontrer un auteur (que j'aime vraiment beaucoup) et l'interviewer !
Alors dimanche dernier, je me suis donc rendu, avec mon chéri, aux Intergalactiques de Lyon pour rencontrer Karim Berrouka.
J'ai donc eu la chance de pouvoir lui poser mes questions, mais j'ai surtout pu rencontrer quelqu'un de très simple et d'extrêmement gentil, qui a essayé de me mettre à l'aise dès le début de notre entretien, chose très difficile avec une stressée comme moi ! ^^
J'ai pris un peu de temps pour mettre l'article sur le blog, car ça me tient vraiment à coeur de bien retranscrire tout ça.
Ça m'a pris pas mal de temps de tout retranscrire, corriger et mettre en page.
- Je tiens d'ailleurs à remercier une de mes petites mamies, de la résidence ou je bosse, qui m'a gentiment prêté son ordinateur pour que je puisse continuer la mise en page, même au boulot ! -
J'ai pris beaucoup de plaisir à réaliser cette interview, malgré ma timidité qui m'a un peu bloqué, j'ai beaucoup rougi, beaucoup bafouillé et je me suis trouvé un peu idiote, voire nunuche en réécoutant l'enregistrement et j'ai même oublié une question alors que j'avais répété toute la soirée de la veille !
Mais c'est pas grave parce que je suis quand même contente du résultat et ça me motive pour recommencer et faire mieux la prochaine fois !
Pour les plus courageux, vous pouvez retrouver l'interview audio et complète dès cet après midi, sur ma page Facebook, le lien de la page est en bas de l'article !
Bref, j'ai donc profité de cette occasion pour parler avec Karim Berrouka de son dernier livre Le Club des punks contre l'Apocalypse zombie
Mais surtout pour réaliser...
La dernière interview avant l'apocalypse !
Moi : Bon, c'est parti ! Je suis super intimidée parce que je suis très timide et que j'ai pas l'habitude de faire ça !
Karim Berrouka : Et bah tu devrais pas ! Je suis très gentil !
J'en doute pas ! Je me suis entrainé en plus ! J'ai répété et tout !
K.B : Ah ouais t'as interviewé les voisins ?!
Non, même pas, toute seule devant mon magnétophone mais c'était vachement moins drôle !
Bon aller ! Avant de commencer une question s'impose, votre roman Le club des punks contre l'apocalypse zombie est sortie en 2016, mais 2016 c'est aussi votre retour avec les Ludwig pour "La dernière tournée avant l'apocalypse", visiblement vous savez des choses qu'on ignore sur l'apocalypse ?!
K.B : Bah justement t'attend le 7 mais et tu verras ! (rires) En fait le roman, je l'ai écrit avant d'envisager de refaire les Ludwig, parce qu'on est 4 sur scène et d'autres gens, il y en a un qui habite dans le sud de l'Espagne, l'autre à Avignon, moi à Paris, on en avait parlé de refaire des concerts, mais c'était trop compliqué. Surtout que celui qui habite en Espagne est 6 mois de l'année en Amérique du sud donc... En fait j'ai écrit l'apocalypse zombie il y a 1 an 1/2, 2 ans enfin 1 an avant que ça sorte parce que ça met toujours un peu de temps, mais bon je pensais vraiment pas qu'on serait à deux doigts de l'apocalypse ! Mais bon après, bon pour la tournée des Ludwig, je sais pas pourquoi on l'a appelé comme ça ! C'est pour ça maintenant, on fait la première tournée, les premiers concerts après l'apocalypse ! Y a des gens qui nous l'ont reprochés "Ouais vous en faites encore des concerts après !" Bah ouais on a jamais dit qu'on en ferait que 5 !
Après peut-être que l'apocalypse est arrivée et qu'on n'a rien vu !
Enfin, ça n'a rien à voir le bouquin et la tournée, enfin y a des trucs qui sont inspirés de la musique dans le bouquin, mais y a pas de parallèle entre le bouquin et le groupe, ça serait marrant de faire un truc !
Donc maintenant, histoire de mieux se connaitre, on va parler un peu de vous,
K.B :Tu peux me tutoyer, si tu me tutoies, je serais pas fâché !"
Bon ça va alors ! Donc, tu as commencé à écrire en 2002, juste après la sortie du dernier album des Ludwig La révolution n'est pas un diner de gala, pourquoi à ce moment-là, pourquoi pas plutôt une carrière solo, pourquoi écrire ?
K.B : Alors carrière solo, c'est juste qu'on a commencé vers 83 à faire de la musique et des concerts et au bout de 17 ans, on en avait un peu marre en fait, du moins moi et Bruno est allé faire autre chose. Moi j'écrivais avant, j'écrivais des trucs mais j'avais jamais le temps de m'en occuper sérieusement, comme beaucoup de gens, j'écrivais sur des cahiers ou sur l'ordi. J'écrivais des nouvelles, des romans, et puis en 2002, je crois que ça doit être sur des fanzines, j'ai dû leur envoyer des petits textes et il y avait à l'époque une maison d'édition qui s'appelait l'Oxymore, qui sortait régulièrement des anthologies, et qui avait pas un journal mais un périodique qui sortait 2 ou 3 fois par an qui s'appelait Emblèmes, avec des anthologies à thèmes, il faisait des appels à textes, j'ai vu ce truc la, j'en ai fait un. Ça a marché, donc après, j'ai essayé de faire des nouvelles, plein de nouvelles pour tous les appels à textes. Parce qu'à l'époque, il y avait plus de maisons d'éditions qui sortaient des anthologies ou des recueils, ça marchait un peu mieux aussi, donc voilà. Et après, j'ai mis du temps à faire un roman, c'est long, c'est chiant ! Faut écrire plein de pages ! (rires) mais bon, c'est surtout que j'aime beaucoup la nouvelle en tant que lecteur et en tant qu'auteur, c'est vraiment un truc ou je peux essayer de faire des petites expériences qui vont pas forcément tenir sur 500 pages mais sur 10 ou 20 pages, ça peut être vraiment bien. Et donc l'Oxymore et aussi d'autres choses, c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de nouvelles, qui te permettent de bosser, quand tu bosses à côté, la nouvelle tu l'écris plus rapidement, tu peux l'écrire en 1 ou 2 jours, donc le week-end.
Ça se rapproche peut-être un peu du texte de la chanson non ?
K.B : Non, non, je pense pas, les chansons, je trouve qu'il y a une vraie différence. Si tu écoutes les paroles des chansons, t'en a beaucoup qui sont très faciles en fait, où c'est le fait d'être porté par la musique qui rend les paroles intéressantes. Je pense que le processus est different quoi, moi, y a des textes où je faisais très attention, où je voulais vraiment faire attention. Tu peux écouter certains chanteurs ou certains groupes, où il y a vraiment des textes qui sont importants, que tu peux lire à côté sans la musique, c'est pas toujours le cas ! Mais ça peut être un choix, je veux dire, t'écoute les chansons des Beatles, en général, les paroles sont pas super intéressantes quoi ! Et encore, c'est pas le meilleur exemple ! Mais y a le côté musical qui porte les mots et qui dégage une émotion ou une image par le mélange en fait. La musique porte le texte ou lui apporte un truc que tu sentirais pas si tu lisais juste le texte. Alors que sur la nouvelle y a rien, enfin t'as que le texte, donc c'est à toi de plus pénétrer, si tu veux que les gens ressentent quelque chose. Il y a une histoire, souvent, enfin pas toujours sur les nouvelles c'est pas obligatoire. Donc moi, je trouve ça vraiment différent comme processus. C'est plus rapide de faire une chanson, c'est sur, sauf si tu veux vraiment te prendre la tête, ce qui a été des fois le cas. Mais ça évoque aussi un truc plus direct et plus brute, on va dire.
Dans ton livre, tu as une vision presque "sympa" de l'apocalypse, si elle se produisait, tu voudrais qu'elle se passe comme dans ton livre ?
K.B : Ça dépend hein ! Si tout le monde meurt sauf une centaine de personnes, c'est pas très sympa ! Après, il y a le fait qu'on suit des punks qui sont des gens plutôt positifs malgré le No Future, surtout que maintenant on leur donne ce No Future, donc c'est à eux de faire un Yes Future. Et puis y a le côté ludique où les types font n'importe quoi et ce ton cynique un peu détaché.
Et puis y a ce côté, zombies qui ont une "personnalité", qui sont vachement réceptif à la musique...
K.B : Oui, ça fait partie du roman et de la narration, c'est un peu l'idée de se dire, ces gens-là ils perçoivent plus rien, ils ont plus de cervelles, ils ont plus de pensées mais il leur reste un truc qui est ancré. Bon après, c'est pas une théorie, ni rien, c'est comme les plantes vertes, tu sais les plantes vertes on leur met de la musique, elles poussent mieux ! Les zombies, c'est des plantes vertes carnivores qui marchent ! (rires)
"Faut peut-être moins réfléchir pour être mieux finalement ?"
Ah bah ça, le bonheur c'est quand on lâche prise ! Peut-être qu'on peut faire un roman disant que les zombies sont heureux finalement, mais ils le sont pas tant que ça, parce qu'ils ont toujours envie de bouffer les autres, c'est des pulsions qu'ils maitrisent pas. Mais les plantes vertes sont heureuses, enfin je sais pas !
Tu la vivrais à la manière de quel personnage ? Lequel te ressemble le plus ?
K.B : Bah le président du MEDEF ! (rires) Non, non, je sais pas, j'avoue que je serai incapable de dire ça. Les gens qui sont là, les 7 punks, je me suis un peu inspiré de gens qui existent. Alors, c'est pas des gens chacun, c'est des mélanges d'expériences et de gens, je les ai recréés, de façon un peu avec des archétypes, genre le punk à chien, le punk à éthique... Je connais plein de gens qui sont très engagés comme ça, qui sont pas forcément punks d'ailleurs, mais qui ont cette image. C'est un peu la cristallisation de tout ça, on en a fait un seul personnage. Donc, moi je sais pas, je serais le fan de film d'horreur peut-être, j'en sais rien. C'est un peu des gens qui existent sans exister. Je pense qu'on le fait souvent assez inconsciemment quand on écrit mais là c'était voulu. C'est des bouts de gens qui existent et qui sont collés ensemble. Alors, personne n'est effectivement monté sur la tour Eiffel dans les gens que je connais, avec un drapeau noir, mais bon je pense qu'il y des gens qui l'auraient bien fait !
Alors, l'apocalypse est à nos portes, quelles sont les dernières choses que tu ferais ?
K.B : Qu'est-ce que je ferais... Je partirais loin dans la campagne, dans la montagne, dans le Vercors... je sais pas, parce que moi j'y crois pas trop à l'apocalypse. Alors en tout cas, l'histoire des zombies, c'est un ressort narratif quoi, ça n'arrivera jamais, même s'il y avait comme il y a pu avoir les grandes épidémies, ça tue pas tout le monde, c'est clair. L'apocalypse nucléaire qu'on a craint, dans les années 80, on y croyait quand même un peu, bon ça, à priori, on n'est pas dessus, on est plutôt sur un truc écologique, sur un effondrement du système actuel, qui ne serait pas vraiment une apocalypse.
Sinon, le dernier livre que tu emporterais, si tu pars sur ton île déserte et que t'as droit à un livre ?
K.B : Alors moi je suis pas bon en dernier livre, meilleur livre, meilleur chanson... Je serais partagé, soit, je prends un livre qui me semble vraiment bon et qui est quand même gros, parce que si je dois y passer 50 ans..! Donc je pourrais le relire, soit, je prends un truc qui m'a marqué, mais je me dirais d'une manière je vais rien découvrir, je vais le relire 2 ou 3 fois, donc... Et puis, je serais vraiment embêté, je pense que le temps que je prendrais à choisir le livre que je voudrais emmener, ça serait fini, c'est la fin du monde !
"Faut trancher et emmener Guerre et Paix, au moins t'as un bon pavé !"
Ouais voilà ou le Mahabharata, y en a 72 volumes ou l'Astrée d'Urfé qui doit être gros comme ça ! Mais je sais pas, en fait, j'avoue que je suis incapable de dire quel est le livre que j'ai préféré. Mais peut-être que j'emmènerais, finalement, juste un truc pour apprendre à survivre, un truc d'agriculture, genre comment faire pousser, comment s'auto suffire, voilà. Alors je prendrais pas un guide de survie contre les zombies, parce que je pense que le temps que tu le lises, tu t'es déjà fait bouffer la moitié de la tête !
"Et puis, on a déjà vu tous les films de zombies, c'est bon, on sait déjà !"
Surtout déjà, ne pas être dans une ville ! Mais bon les films de zombies, c'est pas possible, au bout d'un moment, ils pourrissent quoi ! Et puis quand il y a plus rien à manger, bah, ils se mangent entre eux ! Je pense qu'il faut rester 6 mois, 1 an tranquille, bon après ça pue et y a des cadavres partout ! Il y a une très bonne série anglaise qui s'appelle In the Flesh, si vous avez l'occasion de voir ça, ça change des trucs sur les zombies. Ça change même de Shaun of the dead, qui est vraiment très drôle, mais il y en a beaucoup d'autres qui sont bons.
"C'est ma référence Shaun of the dead !"
Oui, c'est un bon film, c'est plein de cynisme et de sarcasmes, mais y a plein de films et de bouquins sur les zombies qui ont toujours la même histoire ; le groupe, le leader et les faibles qui meurent et puis on essaye de survivre, de recréer une sorte de hiérarchie naturellement, comme si l'humain est obligatoirement voué à créer des sortes d'organisations pyramidales avec un chef ou un leader et des gens qui survivent derrière. Qu'importe la situation. C'est très américain, de toute façon le survivalisme c'est très américain, ce côté on va se sublimer dans le chaos, enfin c'est plus la joie à travers la douleur, c'est la survie à travers le chaos, enfin je sais pas !
Donc du coup, c'est pas la peine que je te demande la dernière musique, le dernier artiste, ce que t'écouterais en dernier ?
K.B : C'est pareil, tu vois, je serais super frustré !
"T'aurais besoin de 15 valises !"
Ouais c'est ça, bon avec les disques durs maintenant, mais bon j'aurais plus d'ordinateur, peut-être que ça marcherait au solaire, alors je prendrais un disque dur rempli de bouquins et de musique. Et puis ça serait le truc tu choisis un livre et une chanson ou un groupe ou l'intégrale des symphonies de Mahler et hop ! Tu pars, t'arrive sur ton île et tu fais Ah merde ! j'aurais dû prendre l'autre ! Après t'auras toujours les souvenirs, mais ce qui est bien, c'est qu'une fois que le truc se stabilise, tu peux réécrire les bouquins des gens qui les ont déjà écrit, la musique aussi ! Tiens je vais refaire La lettre à Élise !
Un dernier plaisir, le dernier kiff que tu te ferais avant la fin du monde ? Celui que t'as jamais osé faire !
K.B : Bah je monte sur la tour Eiffel avec un drapeau noir, voyons ! (rires) Je sais pas si j'ariverais en haut mais bon ! Non, sinon je me ferais un cassoulet parce que je sais qu'après y en aura plus jamais ! Non par contre, si je me retrouvai dans Paris vide, sans zombies sans rien, il y a plein de choses que j'aimerais faire. Me promener dans des endroits où on n'a pas accès, découvrir des choses, ça serait marrant ça. Il faudrait me vider Paris pendant une semaine et après tu me ramènes tout le monde. Entre-temps, je visite un peu tout ce que j'ai envie de visiter mais tranquille ! Je touche à rien, ça m'intéresse pas tout ce qu'il y a dans les baraques ou les musées. Bon s'il y avait la fin du monde, je prendrais quelques tableaux, quand même au Louvre et à Orsay, pour les mettre à la maison ! Mais ils auraient plus aucune valeur monétaire et financière.
Un petit conseil quand même pour se préparer à l'apocalypse ?
K.B : Habitez dans la Drôme et apprenez l'agriculture ! Et puis passez un truc de secouriste ! je pense que c'est mieux que de stocker des flingues et de jouer au militaire.
Tu vis un peu au jour le jour du coup ?
K.B : Non, enfin oui et non, je vis pas avec l'enclume de l'apocalypse au dessus de la tête. Et puis, on a la possibilité de vivre avec plein de bouquins et plein de musique chez soi, on l'aura peut être plus après.
Et tu penses quoi du secteur de l'édition numérique et des prix parfois injustifiés des livres numériques ?
K.B : Le problème avec certains éditeurs, c'est qu'ils sont très frileux par rapport au numérique, il y en a qui veulent clairement pas faire de numérique, parce qu'ils ont vu comment ça se passait au niveau de la musique. La musique a freiné des deux pieds, à jamais voulu aller dans le numérique, résultat, ça a explosé, le piratage a explosé, c'est parti dans tous les sens et résultat, ils se sont mangé ça dans la tronche. Alors qu'on leur disait, mais faites une licence globale ou du développement numérique pas cher, vous avez pas de support, vous payez pas de support, vous payez pas la distrib, vous payez pas la part boutique, enfin ils ont rien voulu savoir. Et les éditeurs font un peu la même chose, pas tous, mais il y en a plein qui font ça, donc soit, ils considèrent qu'on fait pas de numérique, soit, ils se disent, moi je vends le livre, ce que je vends c'est pas le papier, donc s'il coute 25, je veux bien te le mettre à 17 en numérique, tout en se tirant un peu une balle dans le pied, parce qu'il y a très peu de gens qui vont l'acheter donc c'est pas une économie qu'ils vont développer parce qu'elle marche pas et puis ils risquent plus d'avoir des piratages. Nous le bouquins sur les fées (Fées, weed et guillotines) il est vendu, je crois à 3,99 € et le club des punks, il doit être à 5,99 €, du coup on en vend pas mal, c'est étonnant, et des fois on fait des promos, on fait moitié prix et là on en vend plein plein plein !
"Après, je pense que c'est comme la musique, à partir du moment où ils ont sorti les plateformes de téléchargement légales, qui étaient vraiment pas chères, le téléchargement illégal, c'est mis à piquer du nez."
Oui, mais leurs abonnements à la con, ils les ont sortis trop tard, et puis ils le contrôlent pas du tout et puis pour les artistes, c'est pas intéressant honnêtement. Alors que pour un auteur, en général si l'éditeur est honnête, il fait pas le même contrat que pour le papier, enfin pour le physique. Pour le physique, c'est des contrats qui vont entre 8 et 12% en général plutôt 10% et c'est au moins le double sur le numérique, voire le triple, moi je dois être à 25%. Ce qui fait que, effectivement, ton livre au lieu de le vendre 18 €, tu le vends 4 € mais l'auteur il touche quasiment la même chose en fait. Donc l'éditeur touche moins, mais il dépense rien, il a aucun frais de gestion, il en presse pas trop, le bouquin, il a pas à se prendre la tête à le faire imprimer, il a pas de stockage, pas de retour, y a rien. Si ça se vend, ça se vend, si ça se vend pas, ça se vend pas. Voilà le coût, c'est de numériser le fichier et ça, c'est super facile aujourd'hui et après de voir avec les plateformes qui effectivement, prennent un pourcentage, mais qui est pas énorme. Mais je pense qu'il y a une économie parallèle qui se développe sur le livre. En France, ça commence mais aux États Unis, c'est dingue, faut aller voir sur les gros sites, sur Amazon, par exemple, il y a énormément de niches, de trucs complètement délirants, des trucs qu'aucun éditeur voudrait publier, mais ça fait plein de niches et comme c'est de l'anglais, ça marche hyper bien et il y a plein des livres complètement aberants qui sortent, des trucs de romances bizarres, et voilà, ils sont sur une niche avec des lecteurs fidèles et ça marche !
"C'est vrai que le secteur de l'auto-édition marche de plus en plus en France, en ce moment"
Oui, alors avec du bon et beaucoup de mauvais ! Malheureusement !
Bon avant de terminer, une dernière pensée, un dernier mot ?
K.B : Pour les gens qui lisent le blog ? Et d'ailleurs, tu vois le blog, je reviens un peu en arrière, c'est un truc qui s'est développé, qui a
complètement dépassé les éditeurs. Ils se sont aperçus que des fois, c'est hyper porteur, c'est des gens qui sont ni journalistes et qui n'ont pas la prétention de faire des trucs "genre". Des fois, il y a des trucs qui sont vachement intéressants , il y a des fois des analyses qui sont terribles et surtout y a un vrai public, tu vois là l'intérêt d'internet.
Donc le dernier mot c'est merci de faire un blog et puis merci de parler de mon bouquin, ça me fait toujours plaisir !
Merci à toi, ça m'a fait plaisir, vraiment, je dois être encore toute rouge !!! Ça me touche beaucoup, j'ai adoré ton bouquin en plus et ça fait 16 ans que j'écoute les Ludwig, donc ça me fait vraiment plaisir !
Je tiens à adresser un immense merci à Karim Berrouka pour sa patience et sa gentillesse, mais aussi à mon chéri qui m'a poussé à aller jusqu'au bout de cette belle expérience et à me dépasser et surtout qui me soutient depuis toujours. ♥
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La dernière interview avant l'apocalypse en version audio et vidéo !