Spectres de Dean R Koontz
Bonjour à vous les serial booker !
Aujourd'hui, retour sur Spectres de Dean R Koontz.
Dean Koontz connu principalement pour son roman "La nuit des cafards" publié en 1980, a pourtant commencé à écrire à la fin des années 60. "Star Quest", son premier roman, publié en 1968, est plutôt de style SF, par la suite dans les années 70, Dean Koontz écrira des romans de suspens et d'horreur et c'est ce genre qui le révélera au grand public. Cependant, ses romans gardent toujours une touche de SF qui semble chère à l'auteur.
Avec Spectres, on retrouve ce mélange de suspens, d'horreur, de SF et aussi un côté scientifique, qui amène d'ailleurs pas mal de réalisme à l'histoire.
Pour l'anecdote, sachez que Spectres a été adapté en film en 1998, sous le titre Phantoms, avec Ben Affleck, à voir uniquement si vous êtes amateur de films de série B... ou absolument fan du livre !
Résumé :
Dés leur arrivée dans Snowfield, petite station de montagne sans histoires, Jenny et sa soeur Lisa ressentent une impression de calme étrange, surnaturel. Le premier cadavre qu'elles découvrent dans la maison est celui de Hilda, la femme de ménage. Les yeux exorbités d'horreur, la chair noire et boursouflée. La maison voisine est déserte, le souper encore chaud sur la table. Terrorisées, les deux jeunes femmes se précipitent à la boulangerie pour y chercher des secours : sur le comptoir, deux mains humaines, tranchées, tiennent les deux extrémités d'un rouleau à pâtisseries. Tapi dans l'obscurité, quelqu'un ou quelque chose les épie...
J'avoue que le résumé et le titre du roman m'ont fait rêver ! Je m'imaginais déjà une ville hantée de fantômes psychopathes et sanguinaires !
Bon je ne vous cache pas que j'ai été un peu déçue ! Certes, le suspens est bien présent et le côté huis clos ajoute beaucoup à l'ambiance. on se sent oppressé et stressé dès le début et du coup on a beaucoup d'empathie pour les personnages.
Au début, donc, Jenny et sa jeune soeur Lisa, débarquent dans la petite ville de Snowfield, où règne un silence de mort et où il n'y a aucune trace de vie, au contraire ! Elles ne trouvent que des maisons vides ou des corps sans vie et mutilés.
Extrait :
"Elle n'avait d'autre choix, en définitive, que d'accepter les faits.
Snowfield était sans conteste une ville morte.
Ce n'était même plus vraiment une ville.
C'était un cimetière, une suite élaborée de tombeaux en pierres-poutres-bardeaux-briques-pignons-balcons, un cimetière grimé en paisible village alpestre."
"Poussée par une fascination morbide et le besoin urgent de comprendre ce qui se passait, Jenny s'approcha davantage du comptoir et, tout à la fois dégoûtée, incrédule et terrorisée, contempla ces mains privée de corps."
Après avoir fait le tour de plusieurs maisons sans avoir trouvé personne et avec l'inquiétante impression d'être observé, Jenny finit par réussir à joindre le shérif de la ville voisine, Bryce Hammond et son adjoint Tale Whitman, afin qu'ils viennent à leur secours.
Parallèlement, on découvre le personnage de Fletcher Kale, interpellé par le shérif Hammond, pour le meurtre de sa femme et de son fils. Fletcher fait partie des personnages secondaires que l'on retrouvera tout au long de l'histoire.
C'est à ce moment là que l'histoire débute vraiment.
Mon avis :
Dès le début, l'atmosphère est pesante, les descriptions et la mise en place des situations sont, certes, un peu longues mais pas ennuyeuses et même nécessaires à la compréhension de l'histoire. Le côté SF mélangé à des explications scientifiques, voire historiques, par moments, est très sympa et apporte un certain réalisme à l'histoire. Cela ajoute au sentiment d'angoisse du lecteur, celui qui vous fait vous demander "et si c'était vrai ?" et qui vous fait vous retourner dans le noir pour vérifier qu'il n'y a personne !
Même si pour le coup, ça n'a pas été mon cas.
Le roman contient tous les ingrédients qui font un bon livre d'horreur, des disparitions suspectes, des apparitions inquiétantes, des morts sanglantes, des lumières et des sirènes qui se déclenchent toutes seules, bref tout y est pour qu'on passe un bon moment de terreur !
L'intrigue se dévoile assez vite et laisse donc champs libres à l'horreur, on est, malgré tout, tenu en haleine jusqu'à la fin, en attendant de savoir comment va être vaincu la "chose". Mais je n'en dis pas plus, je ne veux pas vous spoiler !
Malgré tout, j'ai été un peu déçue, certains passages sont un peu longs, mais surtout, je m'attendais à autre chose au vu du titre et du résumé.
Clairement, si vous cherchez une bonne vieille histoire de fantômes, passez votre chemin !
Et, c'est certainement pour ça que j'ai eu du mal à accrocher, car, à bien y repenser, l'histoire est vraiment bien, comme je le disais plus haut, tous les ingrédients d'une bonne histoire sont réunis.
L'écriture est agréable et fluide, l'atmosphère est stressante et angoissante, mais je n'ai pas ressenti la peur que j'ai pu avoir en lisant du Graham Masterton ou du Stephen King, qui, eux, m'ont d'ailleurs très souvent empêché de dormir ou fait dormir la lumière allumée ! ^^
Bref, malgré une lecture en demi-teinte pour moi, je vous recommande ce roman pour les amateurs du genre, attention tout de même, car, comme dans tous les romans d'horreur, certaines scènes sont très explicites et il faut avoir l'estomac bien accroché !
Dean Koontz arrive, dès le début à nous embarquer à Snowfield et on souffre avec les personnages jusqu'à la fin, donc pari gagné pour lui !
Ce livre mérite vraiment d'être lu et avec le recul, je ne regrette vraiment pas de l'avoir fait car j'en garde un bon souvenir.
? Ma note : 3,5/5 ?
Spectres : Première parution 1983
Éditions : J'ai lu _ collection épouvante
Format : poche _ 412 pages
Autre-Monde : Genèse de Maxime Chattam
Bonjour à vous les serial booker !
Pour ce premier article, je vais vous parler d'une saga que j'aime tout particulièrement et qui est un énorme coup de cœur ! C'est la saga Autre-Monde de Maxime Chattam.
Pour ceux qui ne connaissent pas, voilà un petit résumé du 1er tome :
Autre-Monde _ Tome 1 : L'alliance des trois :
"Personne ne l'a vue venir. La Grande Tempête : un ouragan de vent et de neige qui plonge le pays dans l'obscurité et l'effroi. D'étranges éclairs bleus rampent le long des immeubles, à la recherche de leurs proies, qu’ils tuent ou transforment... Après leur passage, Matt et Tobias se retrouvent sur une Terre ravagée, différente. Désormais seuls, ils vont devoir s’organiser. Pour comprendre. Pour survivre... à cet Autre-Monde."
C'est donc dans ce monde post-apocalyptique que nous faisons connaissance avec nos héros. L'aventure se commence avec Matt et Tobias, deux adolescents New-yorkais, auquel viendra se joindre Ambre et c'est ce trio qui formera l'alliance des trois que nous suivrons pendant 7 tomes.
Cela faisait bien des années que je n’avais pas pris autant de plaisir à lire une saga (depuis Harry Potter, pour être honnête !), malgré un style clairement young adult, ce qui n'est pas un défaut, en soi, on est happé par l'histoire et les personnage dès les premières pages ! J'avoue, je les ai littéralement dévoré, malgré mes 32 ans ! !
J'ai mangé, dormi et passé une bonne partie de mes journées et de mes nuits avec nos trois héros, j'ai même rêvé d'eux ! Impossible de les lâcher !
L'histoire est vraiment sympa, tout se tient du début à la fin. L'écriture est fluide et agréable, les personnages et les paysages sont magnifiquement bien décrits et on les imagine sans problèmes.
Quand au message véhiculé par l'histoire, il est très intéressant et donne à réfléchir tout au long des sept tomes.
Et c'est donc mon ressenti sur le dernier tome : Autre-Monde : Génèse, que je viens de terminer, dont je vais vous parler aujourd'hui.
Après 6 épisodes palpitants, j'avais vraiment hâte de retrouver l'alliance des trois et je n'ai pas été déçue.
On a toujours une idée plus ou moins précise de la fin qu'on attend, surtout quand on a attendu longtemps, près de 9 ans sépare la sortie du tome 1 et celle du tome 7 !!! ;)
Et j'avoue que si j'avais de grandes attentes pour ce dernier tome, j'ai adoré cette ultime aventure, malgré quelques petites déceptions.
J'ai trouvé la fin un peu trop rapide à mon goût et ça m'a laissé un peu sur ma faim...
Malgré ça, on retrouve ici tout ce qui nous a fait aimer cette saga. On rit et on pleure avec les personnages. On découvre des réponses à certaines de nos questions même si la plupart restent un peu en suspend selon moi. On en apprend plus sur les personnages, on les (re)découvrent même parfois.
Bref c'est un peu difficile d'en parler sans spoiler l'intrigue :)
Pour finir, j'ai envie d'adresser un immense merci à Maxime Chattam pour cette magnifique aventure qui m'a fait vibrer et rêver et qui m'a permis de retrouver mon âme d'enfant si chère à mon cœur. J'ai pleuré en refermant le livre plus que pendant la lecture car je savais que je quittais cet Autre-Monde et ses héros devenus mes amis au fil du temps.
Une chose est sûre, je reviendrai régulièrement en Autre-Monde ❤
❤ Ma note pour ce livre 4,5/5 ❤
Autre-Monde : Genèse. : Première parution 2017
Édition Albin Michel
Format : broché_ 614 pages
Syndrome de Dawn, le maître des fourmis de Freeric Huginn
Bonjour les serials booker !
Aujourd’hui retour sur Syndrome de Dawn, le maître des fourmis de Freeric Huginn. Je tiens d’ailleurs à remercier Freeric pour sa gentillesse, sa confiance et pour m’avoir confié son roman.
Alors c’est parti pour la chronique !
Résumé :
« Une histoire d’Amour. Une vengeance terrible. Une Apocalypse... »
On entend souvent que l’amour est le plus beau des sentiments.
Qu’il n’y a rien de plus merveilleux que l’amour.
Qu’avec un grand A, celui-ci est éternel...
Mais parfois, ce même amour peut transformer quiconque en est atteint, en une vile créature des plus abjectes.
Certains en arrivent même à massacrer leur prochain au nom de cet amour, ou du moins, au nom de ce qu’ils conçoivent comme tel... quand d’autres encore, se sacrifient ou s’ôtent la vie toujours en son nom.
Lorsque l’Amour le fit chavirer, jamais Galdric n’aurait cru s’envoler si haut avant de s’enfoncer aussi loin dans les méandres de cet indicible enfer que représente son absence.
Et vous ? Jusqu’où seriez-vous prêt à vous rendre par amour ?
Mon avis :
Je dois avouer que failli refuser de lire ce roman car cela faisait près d’un que j’avais arrêté mon blog et que je venais juste de le reprendre, donc je manquais un peu de confiance. Mais grâce à la confiance de David Zaoui et de Freeric Huginn, j’ai décidé de reprendre mon blog de manière plus régulière et pour ça je tiens, encore une fois, à les remercier infiniment. Et d’ailleurs, je ne le regrette pas car ce sont deux super bouquins que j’ai eu l’occasion de lire grâce à eux !
Bref, revenons en à nos moutons ou plutôt à nos fourmis, j’ai eu l’occasion de lire Vegan psycho du même auteur, que j’avais beaucoup aimé, même si j’avais été pas mal déçu par la fin. Du coup j’ai attaqué ce livre avec un peu d’appréhension et deux questions : est-ce que j’allais autant l’apprécier que Vegan psycho ? Et est-ce que, ce coup ci, j’allais avoir une fin digne de ce nom ?
D’emblée j’ai été attiré par le titre, étant donné que j’adore les fourmis, mon conjoint a même deux élevages de fourmis, oui je sais c’est bizarre ! ^^ Le titre m’a donc interpellé avant la lecture du résumé et m’a donné envie de lire ce roman.
J’ai été captivé dès le début, même si j’ai eu un peu de mal, au début justement, à accrocher sur l’écriture, le parler style « argot » du narrateur. Malgré ça j’ai vraiment aimé l’histoire et c’est ce qui m’a poussé à continuer et finalement ça donne vie au personnage et ça lui apporte une vraie personnalité.
La première partie nous raconte la difficulté, ou plutôt l’adaptation, de jeunes parents après la naissance de leur fils trisomique. Comment faire face à cette nouvelle vie et toutes les difficultés qu’elle engendre et surtout comment faire face à la bêtise des gens ?
Et j’ai trouvé que c’était extrêmement bien écrit, très juste, réaliste, sensible, sans pour autant tomber dans le pathos, et en même temps on ressent bien à quel point le regard de la société est dur, aussi bien pour les parents que pour les enfants nés « différents ».
Cette première partie du livre m’a fait autant sourire que pleurer, m’a parfois mise en colère et a finalement brisé mon petit cœur de madeleine !
La deuxième partie commence par une histoire de vengeance. On y découvre de nouveaux personnages, tout aussi intéressant que les premiers. Et d’ailleurs pour ce qui est des personnages, je me suis beaucoup attachée à eux. L’histoire de Mélodie, Galdric et Alexis m’a beaucoup ému et je n’ai jamais réussi à en vouloir à Galdric, et j’avoue que j’adhère totalement à sa théorie sur l’écologie et sur la meilleure façon de sauver la planète !
J’ai aimé aussi le personnage de Matthias, même si ça femme m’a carrément gonflé ! Tous les personnages, même les secondaires, sont bien construits et ont une véritable personnalité, qui les rend attachants ou détestables et donne de la profondeur aux personnages.
Et n’oublions pas les fourmis qui sont finalement un personnage à part entière ! Les passages sur elles sont très intéressants et très bien documentés, j’ai beaucoup aimé.
L’écriture; si j’ai été un peu surprise au début, je me suis très vite habituée et cela rend la lecture plus vivante. J’apprécie la plume de Freeric Huginn que je trouve très agréable. En plus les chapitres sont assez courts en général, ce qui rend la lecture très fluide et qui en fait un vrai page-turner, une fois commencé, on le termine sans même s’en rendre compte !
Et puis il y a la dimension écologique du roman, une sorte de plaidoyer pour la planète et un peu contre l’humanité telle qu’elle est actuellement. Le livre pose plusieurs grandes questions : peut-on encore sauver la planète ? Peut-on sauver ses habitants avant qu’ils ne s’exterminent tout seul et qu’ils ne tuent la planète ? Est-il encore tant ?
Bref un vrai devoir de philo sur fond de thriller ! Un roman comme Freeric Huginn sait le faire, un peu à la Bernard Werber qui est d’ailleurs cité dans le roman pour sa (formidable) trilogie des fourmis.
Et cette fois, j’ai eu une vraie fin ! Que j’ai beaucoup aimé, une fin ouverte, très sympa et qui laisse place à l’imaginaire.
Voilà pour finir, je dirais que je vous recommande vraiment ce roman, qui est intelligent et instructif.