Serial Book Addict

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Zoom sur...


Un moment avec Élisabeth Nihous

 

Bonjour à vous les serial booker !

Aujourd'hui zoom sur Élisabeth Nihous, auteur du livre Le psy, le caniche... et Moi.

Un roman feel-good, dont je vous ai parlé, il y a peu de temps et qui sent bon les vacances et le soleil !

C'est donc avec un immense plaisir que je vous propose de retrouver son auteur dans cette petite interview ! ;)

 

 

 

 

 

  • Bonjour Élisabeth, pour commencer, une petite présentation s'impose ! Parlez nous un peu de vous…

Tout d’abord Marie un grand merci pour m’avoir fait découvrir l’angoisse de la page blanche ! Cette interview a déclenché une paralysie à laquelle des mois d’écriture de mon roman et des centaines de pages noircies avaient échappé. Mais comme il faut se lancer… je me lance… après cinq jours neuf heures et trente-sept minutes d’hésitations et autres louvoiements …

 

J’ai grandi à Paris partagée entre deux passions : la musique ( cinq heures de piano par jour ) et la lecture ( activité largement plébiscitée par les voisins ). Après avoir remisé aux oubliettes mes rêves de pianiste concertiste je pars vivre à New York. Et là virage à 90 degrés je fais des études d’économie et de finance et je troque les croches contre les chiffres. Moins poétique mais plus rentable !

 

Une dizaine d’années plus tard retour en France avec mon mari (qui peine à aligner trois mots en anglais ), naissance de mon fils ( qui parle couramment anglais ) et découverte de la douceur de vie sur la Côte d’Azur.

 

 

  • Comment êtes vous venu à l'écriture et pourquoi ?

De lectrice acharnée à auteur il n’y a qu’un pas que je rêvais de franchir depuis l’enfance. J’ai commencé véritablement à écrire à New York et en anglais. Des nouvelles, des scripts, quelques romans. Des milliers de pages remaniées et ensuite dissimulées dans des tiroirs, ou carrément effacées de mon disque dur. Mais qui m’ont aidée à trouver et peaufiner mon style d’écriture, léger, assez rythmé. Pas nécessairement celui que j’envisageais à mes débuts, mais celui qui me correspond le mieux et dans lequel je suis à l’aise.

 

 

  • Et pourquoi maintenant ?

La question serait plutôt : pourquoi pas avant… Disons que je suis à maturation lente mais dynamique… et que j’ai décidé de sauter le pas. Le harcèlement quotidien de mon mari et de mon fils n’y étant pas étranger…

Bref j’ai publié mon roman pour les faire taire !

 

 

 

  • Vous êtes un auteur auto-édité,  parlez nous un peu de ce parcours…

Dès le départ j’ai voulu être auto-publiée. J’avais une idée très précise de la couverture et du 4ème de couverture que je désirais et j’aime l’idée d’être complètement en charge même si cela demande un énorme travail.

Maintenant que le roman a pris son envol je serais comblée de le voir en librairie afin de toucher un autre lectorat que celui d’Amazon. Avis aux amateurs de bonne volonté…

 

 

  • Parlez nous de votre livre "Le psy, le caniche...et moi" ?

C’est vraiment difficile ! Mais comme j’ai lâchement laissé cette question pour la fin et déjà répondu à toutes les autres, je dois bien m’y coller !

Je dirai donc que Le Psy, le Caniche… et Moi est une comédie familiale, humoristique et feel-good. Le personnage principal, Charlotte, est une femme bien de notre époque. Elle est débordée de travail, tiraillée entre les besoins de son fils ado et sa tante âgée, un poil complexée à cause de ses kilos…

Lorsqu’elle découvre que son mari la trompe avec un boudin ce pourrait être l’overdose, la déprime larmoyante… Mais non, elle se bat, elle déborde de joie de vivre, elle s’appuie sur ses amies. Et elle démontre que le propre des épreuves n’est pas de nous détruire mais de nous aider à les surmonter, voire nous réinventer.

C’est, j’espère, un message d’optimisme et de joie de vivre.

 

 

  • Comment vous est venu l'idée de cette histoire ?
  • Qu'est ce qui vous a inspiré ?
  • Et d'une manière générale qu'est ce qui vous inspire ?

 

L’idée m’est venue au fil des années en écoutant mon mari et ses confrères discuter de leurs patients (anonymement bien entendu !). Même si mon mari est spécialisé dans la psychologie du sport les cabinets de ses confrères croulent sous les problèmes de couple avec des conséquences souvent dramatiques. J’ai voulu traiter l’adultère de manière légère et humoristique, sans toutefois occulter les dommages infligés à l’autre ( l’épouse ) ainsi qu’aux enfants ( Max ). Et surtout souligner le pouvoir de l’amitié, notamment féminine, ainsi que la résilience par l’humour et le rire.

 

Je lis aussi beaucoup la presse qui, par sa rubrique faits divers, est une mine d’informations sur toutes les variantes possibles du comportement humain. Cela constitue une véritable source d’inspiration même si la réalité dépasse souvent ce qui serait considéré crédible dans un roman !

 

 

  • Quel a été l'accueil du public à votre livre ?
  • Et quel effet ça fait ? 

Le moment où l’on publie un premier roman est à la fois excitant et impressionnant. Excitant bien sûr parce que cela représente l’aboutissement de plusieurs années de travail, de doutes et autres hésitations. Mais très impressionnant car on est brutalement confronté au regard des autres sur son ‘bébé’ avec tous les risques que cela engendre !

 

J’ai donc été très heureuse du succès du Psy, qui se maintient depuis deux mois dans le top 10 des ventes numériques Amazon. Je me suis dépêchée de faire des captures d’écran lorsqu’il a été No 1 d’Amazon devant Marc Levy et Guillaume Musso qui n’en ont certainement pas perdu le sommeil !

Mais surtout cela m’a permis de faire de belles rencontres sur Facebook et de discuter avec des lectrices qui, pour certaines ,sont même devenues des amies. L’écriture d’un roman étant un exercice solitaire c’est très agréable d’être rassuré par ses lecteurs et de savoir qu’ils ont passé un bon moment.

Et puis comme je l’ai mis à la fin de mon livre, je suis vraiment très bavarde, curieuse de découvrir mes lectrices et leurs univers et ravie de recevoir leurs messages.

 

 

  • Avez vous des projets ?
  • Un autre livre ? On sait que le tome 2 est en préparation mais après ça, peut on envisager  qu'il y ait une saga avec les aventures de Charlotte, un peu comme celle de "l'accro du shopping" de Sophie Kinsella ?

Oui la suite du Psy est en cours. Elle se déroule à Los Angeles, d’où le titre Le Psy, Hollywood… et encore Moi. Je pense conclure la série avec un dernier tome dont le titre provisoire est Le Psy, le Cactus… et toujours Moi.

J’aime l’idée des séries car je consacre énormément de temps à la construction des personnages et je m’attache à eux. Même si «l’accro du shopping » de Sophie Kinsella est un bel exemple de saga réussie je ne pense pas dépasser trois romans. Par lassitude personnelle ( et celle des lecteurs ) et par besoin de découverte et de renouveau.

 

Je suis aussi en train de traduire Le Psy, le Caniche…et Moi en anglais afin de le proposer au marché américain. Ce sera donc une nouvelle aventure pour le Psy.

 

 

  • Ou peut on vous rencontrer ? 
  • Allez vous faire des salons du livre ?

Aucun salon du livre n’est prévu pour le moment. Je n’ai pas été sollicitée et je n’oserais pas me porter volontaire avec mon seul et unique roman ! Sans oublier l’angoisse d’être seule à côté de ma pile de livres ! Si je faisais un salon du livre je disposerais une montagne de macarons et de chocolats autour de moi afin d’attirer les gourmands et entamer la discussion : n’achetez pas mes livres mais parlez-moi !!

Autrement je suis très disponible sur Facebook et prête à rencontrer mes lectrices voisines ou en villégiature méridionale.

 

 

  • Si vous aviez un conseil à donner à quelqu'un qui souhaite se lancer dans l'aventure de l'écriture, quel serait-il ?

Écrire chaque jour, et être indulgent avec soi-même. Ne pas réviser son texte à l’infini car il risque de perdre sa fraîcheur. Parmi mes romans assassinés certains auraient mérité de vivre, mais une cohabitation trop intense m’en a détournée.

 

 

  • Quel est votre état d'esprit lorsque vous écrivez ?
  • Dans quel conditions écrivez vous, avez un rituel d'écriture ?

 

J’essaie de travailler dans le calme, ce qui est rarement le cas. Je déborde d’idées que je note ici et là, souvent la nuit… ou sous la douche. En période d’écriture je suis totalement habitée par mes personnages ce qui fait que j’écris partout et tout le temps.

 

 

  • Pour finir et histoire de mieux vous connaître, quelques questions indiscrètes !
  • Quel est votre auteur et votre livre préféré ?

Impossible de choisir un seul livre ou auteur ! Je suis attachée à beaucoup d’auteurs dans des genres très différents : William Boyd, Andreï Makine, Didier van Cauwelaert, Yasmina Reza, Joël Dicker, Liane Moriarty, Michael Connelly, David Nicholls…

Mes deux derniers coups de cœur sont pour Elena Ferrante et pour Kalya Ousmane.

 

 

  • Quel est votre livre de chevet en ce moment ?

Une brève histoire du tracteur en Ukraine de Marina Lewycka. Une auteure que je viens de découvrir et qui rejoint la liste de mes favoris.

 

 

  • Avez vous une ou plusieurs passions ?

Lire, une passion qui est particulièrement chronophage. La musique. Ma famille.

 

 

  • Quelque chose à rajouter ?

D’abord merci à vous, Marie, de m’avoir permis de souffrir les transes d’une première interview ! Ainsi qu’à mes lectrices grâce auxquelles je vis cette merveilleuse aventure depuis plusieurs mois et que j’espère ne pas décevoir avec mon prochain roman !

Et pour terminer un grand merci à Arnaud Schmidt pour sa splendide couverture du Psy.

 

 

 

 

 Un immense merci à Élisabeth Nihous pour sa gentillesse et sa disponibilité.

Et surtout, n'hésitez pas à lire son roman qui est vraiment très drôle !

 

 

 

 Retrouvez Élisabeth Nihous sur son site, ainsi que sur Facebook, Twitter et Instagram.

 

Et comme toujours retrouvez moi sur Facebook, Twitter et Instagram !

 


01/07/2017
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un moment avec Sébastien Prudhomme Asnar

Bonjour à vous les serial booker !

 

Aujourd'hui c'est Sébastien Prudhomme Asnar qui a eu la gentillesse de répondre à mes questions. 

Comme vous le savez, j'ai eu un très gros coup de coeur pour son livre Kirsten et j'ai eu envie de mieux connaitre cet auteur, alors voilà !

 

 

Je vous laisse découvrir cette interview :

 

 

 

 

Bonjour,

Pour commencer, une petite présentation s’impose. Parle-nous un peu de toi…

J’ai grandi dans la cambrousse ardennaise au milieu des vaches, tracteurs... Après un BAC littéraire, j’ai fait les Beaux-Arts de Troyes et le M.A.I de Nancy. Ensuite, j’ai vécu un moment à Reims. Je suis parti vivre à Nice en 1998 pour y suivre les cours de jazz du conservatoire. J’y réside toujours et exerce le métier de professeur de guitare. Côté situation familiale, je suis comme Al Bundy ; marié 2 enfants. Nous vivons dans la simplicité avec l’amour et l’art pour devise.

 

 

Comment es-tu venu à l’écriture et pourquoi maintenant ?

Ma mère était institutrice et elle m’a transmis très tôt l’amour des mots. Ayant eu des problèmes de santé, j’ai passé beaucoup de temps seul à dévorer des livres et dessiner. Vers 12 ans, j’ai commencé à écrire des histoires qui ont toutes terminé à la poubelle. Ensuite la musique a pris le dessus et je n’écrivais plus que par période. Je remplissais des pages et des pages pour ensuite ne plus rédiger une ligne pendant des mois, voire des années. C’est l’ordinateur qui a changé la situation puisque, au lieu de balancer mes bafouilles que je trouvais nulles après relecture, je les stockais dans un fichier.

 

En 2012, ma femme est tombée par hasard sur mes écrits. Elle s’est insurgée en me traitant d’irresponsable et m’a seriné jusqu’à ce que je me décide à m’investir dans l’écriture. Comme je suis aussi prompt à démarrer qu’un vieux diesel rafistolé, j’ai écouté ses conseils 3 ans plus tard. « L’âme au fond » a été écrit en deux semaines sur un coin de table. A ma grande surprise, ce recueil de nouvelles a rencontré un bon accueil et m’a motivé à tenter de réaliser mon rêve d’ado ; écrire un roman. « Kirsten » est le premier que j’ai considéré comme suffisamment abouti pour être digne de publication. En fait, j’en ai une dizaine d’autres dans mon PC…

 

 

Ton roman est très sombre et trash dans la lignée des maîtres de l’horreur. As-tu toujours voulu écrire dans ce style ? Pourquoi avoir choisi cet univers ? (Tu n’es pas un psychopathe au moins ?!)

Je lisais tous les livres qui me tombaient sous la main. Mais j’ai toujours eu une préférence pour le fantastique, la fantasy, etc… Et puis j’ai été ado à l’âge d’or des films d’horreur, dans les années 80. Cet univers m’a immédiatement passionné. Je n’ai donc pas vraiment choisi quel type d’histoire j’allais écrire. Ça s’est juste imposé.

 

Quant à être un psychopathe, je n’en suis pas encore là. J’étais plutôt de nature philanthrope. Les aléas de la vie m’ont progressivement fait basculer vers la misanthropie. Je suis actuellement en mutation pour devenir sociopathe… Donc tout reste possible !

 

 

Dans quel état d’esprit es-tu lorsque tu écris ?

J’ai la chance d’avoir mon bureau car j’ai besoin de m’isoler. J’écoute toujours de la musique très fort, souvent du métal ou du classique, car je ne supporte pas les bruits de la ville. A vrai dire, je ne supporte pas le bruit tout court… J’ai également besoin d’avoir au moins 3 heures devant moi pour me relancer dans mon livre. Je suis un maniaque perfectionniste qui peut mettre et enlever quinze fois une simple virgule. Je prends mon temps pour chaque phrase. Si je bloque, je zone quelques minutes sur Facebook ou je marche un peu, et puis je m’y remets. Ça suffit généralement à décanter la situation.

Entrer dans mon bureau alors que je travaille à un livre peut être un danger de mort !

 

 

Tu es auto-édité. Parle-nous de ce parcours.

Mon premier livre est paru chez une petite maison d’édition. Pour « Kirsten », j’avais trouvé une M.E plus importante, mais j’ai finalement décidé de refuser pour tenter l’auto-édition. Puisqu’il revient à l’auteur de faire sa com’, j’ai préféré m’occuper de tout. Il est évident que si, par miracle, j’ai une proposition d’une grande M.E dans l’avenir, je l’accepterai avec joie.

 

 

Parle-nous de « Kirsten ». Comment t’es venu l’idée de cette histoire ?

A la base, « Kirsten » était une nouvelle sur le thème de la sorcellerie. Mais au fur et à mesure que j’avançais dans l’histoire, d’autres idées surgissaient et j’ai décidé d’en faire un roman. Honnêtement et sans prétention, j’ai plus d’idées que de temps pour les écrire.

D’où viennent-elles ? En partie de mes lectures, films, séries & cie, probablement. Pour le reste, je n’en sais fichtre rien ! Je suis insomniaque chronique et c’est durant ces heures où les braves gens pioncent que la plupart de mes idées se pointent sans prévenir.

 

 

Comment le public a-t-il accueilli ton livre et quel effet cela fait-il ?

A ma grande surprise, le succès est au rendez-vous. Je pensais sincèrement que cette histoire ne plairait pas à grand monde. Trop trash, trop spirituel, pas assez dans la mouvance des thrillers modernes dont le lecteur lambda raffole. J’ai donc été très surpris, et le suis toujours, des chroniques et retours 100% positif. J’avoue que voir « Kirsten » être N°1 sur Amazon dans sa catégorie m’a fait un pincement au cœur…

 

 

As-tu un autre livre en projet ?

Oui, j’en ai toujours plusieurs en cours. J’ai, entre autres, une saga de Fantasy-Médiéval qui est déjà bien avancée, mais qui va me prendre des années.

Le prochain qui sortira est un Thriller-Polar. Il devrait être achevé durant l’été. Ce bouquin sera plus violent que « Kirsten » bien qu’il n’y ait que très peu d’hémoglobine au programme. Tu seras certainement tentée de me reposer la question sur ma psychopathie latente après l’avoir lu…

 

J’ai également un projet d’album illustré pour enfants avec un dessinateur ; l’écriture d’un roman d’horreur à quatre mains avec Mister Frédéric Livyns ; et la seconde version de « L’âme au fond » revue, corrigée, et enrichie d’histoires inédites.

Et il y aura certainement une suite à « Kirsten ».

 

 

Où peut-on te rencontrer ? Participe-tu à des salons, dédicaces ?

Vous pouvez me rencontrer chez moi, d'où je ne sors que très rarement. A la condition que je vous ouvre… Je n’ai jamais fait de salon, ni dédicace. C’était prévu pour cette année, mais j’ai finalement annulé. Je ne considère pas que ma très modeste renommée et mes deux malheureux bouquins le justifient. Ce sera peut-être pour l’année prochaine, où la suivante…

En attendant, je suis très disponible pour mes lecteurs via Facebook.

 

 

Si tu avais un conseil à donner à quelqu’un qui se lance dans l’écriture, quel serait-il ?

Stephen King a dit : « Ecrivez une page par jour. Un an plus tard, vous aurez un roman ». Il faut donc écrire régulièrement, et plutôt débuter par quelques nouvelles avant de se lancer dans un roman.

 

 

Pour finir et histoire de mieux te connaître, quelques questions indiscrètes !

Quel est ton auteur, et livre préféré ?

Impossible de n’en choisir qu’un. Les auteurs que j’ai le plus dans ma bibliothèque sont Stephen King, Anne Rice, et Robin Hobb.

 

 

Quel est ton livre de chevet en ce moment ?

« Des morts Des vivants » de Frédéric Soulier. J’essaie de lire beaucoup de nouveaux auteurs entre les blockbusters car il y a souvent d’excellentes plumes méconnues.

 

 

As-tu une ou plusieurs passions ?

La musique, la peinture, la moto, ma femme…

 

 

Quelque chose à rajouter ?

Je voudrais citer mes bêta-lecteurs et correcteurs qui travaillent dans l’ombre et sans lesquels mes livres ne seraient pas aussi aboutis ; ma femme Emma, mon beau-père Paul Asnar, et mon poto Laurent Tilman.

Sans oublier Laurent Fièvre qui m’offre toujours de splendides couvertures, et Gérard Monchy qui gère ma page FB.

 

 

 

 

Merci à Sébastien pour ce moment, ainsi que pour ta gentillesse ! smile

 

 

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Et comme toujours retrouvez moi sur Facebook Twitter et Instagram ! wink

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


03/06/2017
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Un moment avec... Karim Berrouka

bonjour à vous les serial booker !

Aujourd'hui, je me suis lancée dans un exercice assez difficile pour moi qui suis très timide, rencontrer un auteur (que j'aime vraiment beaucoup) et l'interviewer ! 

Alors dimanche dernier, je me suis donc rendu, avec mon chéri, aux Intergalactiques de Lyon pour rencontrer Karim Berrouka.

J'ai donc eu la chance de pouvoir lui poser mes questions, mais j'ai surtout pu rencontrer quelqu'un de très simple et d'extrêmement gentil, qui a essayé de me mettre à l'aise dès le début de notre entretien, chose très difficile avec une stressée comme moi ! ^^

 

J'ai pris un peu de temps pour mettre l'article sur le blog, car ça me tient  vraiment à coeur de bien retranscrire tout ça.

Ça m'a pris pas mal de temps de tout retranscrire, corriger et mettre en page.

- Je tiens d'ailleurs à remercier une de mes petites mamies, de la résidence ou je bosse, qui m'a gentiment prêté son ordinateur pour que je puisse continuer la mise en page, même au boulot ! - 

J'ai pris beaucoup de plaisir à réaliser cette interview, malgré ma timidité qui m'a un peu bloqué, j'ai beaucoup rougi, beaucoup bafouillé et je me suis trouvé un peu idiote, voire nunuche en réécoutant l'enregistrement et j'ai même oublié une question alors que j'avais répété toute la soirée de la veille !

Mais c'est pas grave parce que je suis quand même contente du résultat et ça me motive pour recommencer et faire mieux la prochaine fois !

Pour les plus courageux, vous pouvez retrouver l'interview audio et complète dès cet après midi, sur ma page Facebook, le lien de la page est en bas de l'article !  wink

 

Bref, j'ai donc profité de cette occasion pour parler avec Karim Berrouka de son dernier livre Le Club des punks contre l'Apocalypse zombie

 

 

Mais surtout pour réaliser...

 

 

La dernière interview avant l'apocalypse !

 

 

Moi : Bon, c'est parti ! Je suis super intimidée parce que je suis très timide et que j'ai pas l'habitude de faire ça !

Karim Berrouka : Et bah tu devrais pas ! Je suis très gentil !

J'en doute pas ! Je me suis entrainé en plus ! J'ai répété et tout !

K.B : Ah ouais t'as interviewé les voisins ?!

Non, même pas, toute seule devant mon magnétophone mais c'était vachement moins drôle !

 

Bon aller ! Avant de commencer une question s'impose, votre roman Le club des punks contre l'apocalypse zombie est sortie en 2016, mais 2016 c'est aussi votre retour avec les Ludwig pour "La dernière tournée avant l'apocalypse", visiblement vous savez des choses qu'on ignore sur l'apocalypse ?!

K.B : Bah justement t'attend le 7 mais et tu verras ! (rires) En fait le roman, je l'ai écrit avant d'envisager de refaire les Ludwig, parce qu'on est 4 sur scène et d'autres gens, il y en a un qui habite dans le sud de l'Espagne, l'autre à Avignon, moi à Paris, on en avait parlé de refaire des concerts, mais c'était trop compliqué. Surtout que celui qui habite en Espagne est 6 mois de l'année en Amérique du sud donc... En fait j'ai écrit l'apocalypse zombie il y a 1 an 1/2, 2 ans enfin 1 an avant que ça sorte parce que ça met toujours un peu de temps, mais bon je pensais vraiment pas qu'on serait à deux doigts de l'apocalypse ! Mais bon après, bon pour la tournée des Ludwig, je sais pas pourquoi on l'a appelé comme ça ! C'est pour ça maintenant, on fait la première tournée, les premiers concerts après l'apocalypse ! Y a des gens qui nous l'ont reprochés "Ouais vous en faites encore des concerts après !" Bah ouais on a jamais dit qu'on en ferait que 5 !

Après peut-être que l'apocalypse est arrivée et qu'on n'a rien vu !

Enfin, ça n'a rien à voir le bouquin et la tournée, enfin y a des trucs qui sont inspirés de la musique dans le bouquin, mais y a pas de parallèle entre le bouquin et le groupe, ça serait marrant de faire un truc !

 

 

Donc maintenant, histoire de mieux se connaitre, on va parler un peu de vous,

K.B :Tu peux me tutoyer, si tu me tutoies, je serais pas fâché !"

 

Bon ça va alors ! Donc, tu as commencé à écrire en 2002, juste après la sortie du dernier album des Ludwig La révolution n'est pas un diner de gala, pourquoi à ce moment-là, pourquoi pas plutôt une carrière solo, pourquoi écrire ?

K.B : Alors carrière solo, c'est juste qu'on a commencé vers 83 à faire de la musique et des concerts et au bout de 17 ans, on en avait un peu marre en fait, du moins moi et Bruno est allé faire autre chose. Moi j'écrivais avant, j'écrivais des trucs mais j'avais jamais le temps de m'en occuper sérieusement, comme beaucoup de gens, j'écrivais sur des cahiers ou sur l'ordi. J'écrivais des nouvelles, des romans, et puis en 2002, je crois que ça doit être sur des fanzines, j'ai dû leur envoyer des petits textes et il y avait à l'époque une maison d'édition qui s'appelait l'Oxymore, qui sortait régulièrement des anthologies, et qui avait pas un journal mais un périodique qui sortait 2 ou 3 fois par an qui s'appelait Emblèmes, avec des anthologies à thèmes,  il faisait des appels à textes, j'ai vu ce truc la, j'en ai fait un. Ça a marché, donc après, j'ai essayé de faire des nouvelles, plein de nouvelles pour tous les appels à textes. Parce qu'à l'époque, il y avait plus de maisons d'éditions qui sortaient des anthologies ou des recueils, ça marchait un peu mieux aussi, donc voilà. Et après, j'ai mis du temps à faire un roman, c'est long, c'est chiant ! Faut écrire plein de pages ! (rires) mais bon, c'est surtout que j'aime beaucoup la nouvelle en tant que lecteur et en tant qu'auteur, c'est vraiment un truc ou je peux essayer de faire des petites expériences qui vont pas forcément tenir sur 500 pages mais sur 10 ou 20 pages, ça peut être vraiment bien. Et donc l'Oxymore et aussi d'autres choses, c'est vrai qu'il y a eu beaucoup de nouvelles, qui te permettent de bosser, quand tu bosses à côté, la nouvelle tu l'écris plus rapidement, tu peux l'écrire en 1 ou 2 jours, donc le week-end.

 

 

Ça se rapproche peut-être un peu du texte de la chanson non ?

K.B : Non, non, je pense pas, les chansons, je trouve qu'il y a une vraie différence. Si tu écoutes les paroles des chansons, t'en a beaucoup qui sont très faciles en fait, où c'est le fait d'être porté par la musique qui rend les paroles intéressantes. Je pense que le processus est different quoi, moi, y a des textes où je faisais très attention, où je voulais vraiment faire attention. Tu peux écouter certains chanteurs ou certains groupes, où il y a vraiment des textes qui sont importants, que tu peux lire à côté sans la musique, c'est pas toujours le cas ! Mais ça peut être un choix, je veux dire, t'écoute les chansons des Beatles, en général, les paroles sont pas super intéressantes quoi ! Et encore, c'est pas le meilleur exemple ! Mais y a le côté musical qui porte les mots et qui dégage une émotion ou une image par le mélange en fait. La musique porte le texte ou lui apporte un truc que tu sentirais pas si tu lisais juste le texte. Alors que sur la nouvelle y a rien, enfin t'as que le texte, donc c'est à toi de plus pénétrer, si tu veux que les gens ressentent quelque chose. Il y a une histoire, souvent, enfin pas toujours sur les nouvelles c'est pas obligatoire. Donc moi, je trouve ça vraiment différent comme processus. C'est plus rapide de faire une chanson, c'est sur, sauf si tu veux vraiment te prendre la tête, ce qui a été des fois le cas. Mais ça évoque aussi un truc plus direct et plus brute, on va dire.

 

 

Dans ton livre, tu as une vision presque "sympa" de l'apocalypse, si elle se produisait, tu voudrais qu'elle se passe comme dans ton livre ?

K.B : Ça dépend hein ! Si tout le monde meurt sauf une centaine de personnes, c'est pas très sympa ! Après, il y a le fait qu'on suit des punks qui sont des gens plutôt positifs malgré le No Future, surtout que maintenant on leur donne ce No Future, donc c'est à eux de faire un Yes Future. Et puis y a le côté ludique où les types font n'importe quoi et ce ton cynique un peu détaché.

 

 

Et puis y a ce côté, zombies qui ont une "personnalité", qui sont vachement réceptif à la musique...

K.B : Oui, ça fait partie du roman et de la narration, c'est un peu l'idée de se dire, ces gens-là ils perçoivent plus rien, ils ont plus de cervelles, ils ont plus de pensées mais il leur reste un truc qui est ancré. Bon après, c'est pas une théorie, ni rien, c'est comme les plantes vertes, tu sais les plantes vertes on leur met de la musique, elles poussent mieux ! Les zombies, c'est des plantes vertes carnivores qui marchent ! (rires)

 

"Faut peut-être moins réfléchir pour être mieux finalement ?"

Ah bah ça, le bonheur c'est quand on lâche prise ! Peut-être qu'on peut faire un roman disant que les zombies sont heureux finalement, mais ils le sont pas tant que ça, parce qu'ils ont toujours envie de bouffer les autres, c'est des pulsions qu'ils maitrisent pas. Mais les plantes vertes sont heureuses, enfin je sais pas !

 

 

Tu la vivrais à la manière de quel personnage ? Lequel te ressemble le plus ?

K.B : Bah le président du MEDEF ! (rires) Non, non, je sais pas, j'avoue que je serai incapable de dire ça. Les gens qui sont là, les 7 punks, je me suis un peu inspiré de gens qui existent. Alors, c'est pas des gens chacun, c'est des mélanges d'expériences et de gens, je les ai recréés, de façon un peu avec des archétypes, genre le punk à chien, le punk à éthique... Je connais plein de gens qui sont très engagés comme ça, qui sont pas forcément punks d'ailleurs, mais qui ont cette image. C'est un peu la cristallisation de tout ça, on en a fait un seul personnage. Donc, moi je sais pas, je serais le fan de film d'horreur peut-être, j'en sais rien. C'est un peu des gens qui existent sans exister. Je pense qu'on le fait souvent assez inconsciemment quand on écrit mais là c'était voulu. C'est des bouts de gens qui existent et qui sont collés ensemble. Alors, personne n'est effectivement monté sur la tour Eiffel dans les gens que je connais, avec un drapeau noir, mais bon je pense qu'il y des gens qui l'auraient bien fait !

 

 

Alors, l'apocalypse est à nos portes, quelles sont les dernières choses que tu ferais ?

K.B : Qu'est-ce que je ferais... Je partirais loin dans la campagne, dans la montagne, dans le Vercors... je sais pas, parce que moi j'y crois pas trop à l'apocalypse. Alors en tout cas, l'histoire des zombies, c'est un ressort narratif quoi, ça n'arrivera jamais, même s'il y avait comme il y a pu avoir les grandes épidémies, ça tue pas tout le monde, c'est clair. L'apocalypse nucléaire qu'on a craint, dans les années 80, on y croyait quand même un peu, bon ça, à priori, on n'est pas dessus, on est plutôt sur un truc écologique, sur un effondrement du système actuel, qui ne serait pas vraiment une apocalypse.

 

 

Sinon, le dernier livre que tu emporterais, si tu pars sur ton île déserte et que t'as droit à un livre ?

K.B : Alors moi je suis pas bon en dernier livre, meilleur livre, meilleur chanson... Je serais partagé, soit, je prends un livre qui me semble vraiment bon et qui est quand même gros, parce que si je dois y passer 50 ans..! Donc je pourrais le relire, soit, je prends un truc qui m'a marqué, mais je me dirais d'une manière je vais rien découvrir, je vais le relire 2 ou 3 fois, donc... Et puis, je serais vraiment embêté, je pense que le temps que je prendrais à choisir le livre que je voudrais emmener, ça serait fini, c'est la fin du monde !

 

"Faut trancher et emmener Guerre et Paix, au moins t'as un bon pavé !"

Ouais voilà ou le Mahabharata, y en a 72 volumes ou l'Astrée d'Urfé qui doit être gros comme ça ! Mais je sais pas, en fait, j'avoue que je suis incapable de dire quel est le livre que j'ai préféré. Mais peut-être que j'emmènerais, finalement, juste un truc pour apprendre à survivre, un truc d'agriculture, genre comment faire pousser, comment s'auto suffire, voilà. Alors je prendrais pas un guide de survie contre les zombies, parce que je pense que le temps que tu le lises, tu t'es déjà fait bouffer la moitié de la tête !

 

"Et puis, on a déjà vu tous les films de zombies, c'est bon, on sait déjà !"

Surtout déjà, ne pas être dans une ville ! Mais bon les films de zombies, c'est pas possible, au bout d'un moment, ils pourrissent quoi ! Et puis quand il y a plus rien à manger, bah, ils se mangent entre eux ! Je pense qu'il faut rester 6 mois, 1 an tranquille, bon après ça pue et y a des cadavres partout ! Il y a une très bonne série anglaise qui s'appelle In the Flesh, si vous avez l'occasion de voir ça, ça change des trucs sur les zombies. Ça change même de Shaun of the dead, qui est vraiment très drôle, mais il y en a beaucoup d'autres qui sont bons.

 

"C'est ma référence Shaun of the dead !"

Oui, c'est un bon film, c'est plein de cynisme et de sarcasmes, mais y a plein de films et de bouquins sur les zombies qui ont toujours la même histoire ; le groupe, le leader et les faibles qui meurent et puis on essaye de survivre, de recréer une sorte de hiérarchie naturellement, comme si l'humain est obligatoirement voué à créer des sortes d'organisations pyramidales avec un chef ou un leader et des gens qui survivent derrière. Qu'importe la situation. C'est très américain, de toute façon le survivalisme c'est très américain, ce côté on va se sublimer dans le chaos, enfin c'est plus la joie à travers la douleur, c'est la survie à travers le chaos, enfin je sais pas !

 

 

Donc du coup, c'est pas la peine que je te demande la dernière musique, le dernier artiste, ce que t'écouterais en dernier ?

K.B : C'est pareil, tu vois, je serais super frustré !

 

"T'aurais besoin de 15 valises !"

Ouais c'est ça, bon avec les disques durs maintenant, mais bon j'aurais plus d'ordinateur, peut-être que ça marcherait au solaire, alors je prendrais un disque dur rempli de bouquins et de musique. Et puis ça serait le truc tu choisis un livre et une chanson ou un groupe ou l'intégrale des symphonies de Mahler et hop ! Tu pars, t'arrive sur ton île et tu fais Ah merde ! j'aurais dû prendre l'autre ! Après t'auras toujours les souvenirs, mais ce qui est bien, c'est qu'une fois que le truc se stabilise, tu peux réécrire les bouquins des gens qui les ont déjà écrit, la musique aussi ! Tiens je vais refaire La lettre à Élise !

 

 

Un dernier plaisir, le dernier kiff que tu te ferais avant la fin du monde ? Celui que t'as jamais osé faire !

K.B : Bah je monte sur la tour Eiffel avec un drapeau noir, voyons ! (rires) Je sais pas si j'ariverais en haut mais bon ! Non, sinon je me ferais un cassoulet parce que je sais qu'après y en aura plus jamais ! Non par contre, si je me retrouvai dans Paris vide, sans zombies sans rien, il y a plein de choses que j'aimerais faire. Me promener dans des endroits où on n'a pas accès, découvrir des choses, ça serait marrant ça. Il faudrait me vider Paris pendant une semaine et après tu me ramènes tout le monde. Entre-temps, je visite un peu tout ce que j'ai envie de visiter mais tranquille ! Je touche à rien, ça m'intéresse pas tout ce qu'il y a dans les baraques ou les musées. Bon s'il y avait la fin du monde, je prendrais quelques tableaux, quand même au Louvre et à Orsay, pour les mettre à la maison ! Mais ils auraient plus aucune valeur monétaire et financière.

 

 

Un petit conseil quand même pour se préparer à l'apocalypse ?

K.B : Habitez dans la Drôme et apprenez l'agriculture ! Et puis passez un truc de secouriste ! je pense que c'est mieux que de stocker des flingues et de jouer au militaire.

 

 

Tu vis un peu au jour le jour du coup ?

K.B : Non, enfin oui et non, je vis pas avec l'enclume de l'apocalypse au dessus de la tête. Et puis, on a la possibilité de vivre avec plein de bouquins et plein de musique chez soi, on l'aura peut être plus après.

 

 

Et tu penses quoi du secteur de l'édition numérique et des prix parfois injustifiés des livres numériques ?

K.B : Le problème avec certains éditeurs, c'est qu'ils sont très frileux par rapport au numérique, il y en a qui veulent clairement pas faire de numérique, parce qu'ils ont vu comment ça se passait au niveau de la musique. La musique a freiné des deux pieds, à jamais voulu aller dans le numérique, résultat, ça a explosé, le piratage a explosé, c'est parti dans tous les sens et résultat, ils se sont mangé ça dans la tronche. Alors qu'on leur disait, mais faites une licence globale ou du développement numérique pas cher, vous avez pas de support, vous payez pas de support, vous payez pas la distrib, vous payez pas la part boutique, enfin ils ont rien voulu savoir. Et les éditeurs font un peu la même chose, pas tous, mais il y en a plein qui font ça, donc soit, ils considèrent qu'on fait pas de numérique, soit, ils se disent, moi je vends le livre, ce que je vends c'est pas le papier, donc s'il coute 25, je veux bien te le mettre à 17 en numérique, tout en se tirant un peu une balle dans le pied, parce qu'il y a très peu de gens qui vont l'acheter donc c'est pas une économie qu'ils vont développer parce qu'elle marche pas et puis ils risquent plus d'avoir des piratages. Nous le bouquins sur les fées (Fées, weed et guillotines) il est vendu, je crois à 3,99 € et le club des punks, il doit être à 5,99 €, du coup on en vend pas mal, c'est étonnant, et des fois on fait des promos, on fait moitié prix et là on en vend plein plein plein !

 

"Après, je pense que c'est comme la musique, à partir du moment où ils ont sorti les plateformes de téléchargement légales, qui étaient vraiment pas chères, le téléchargement illégal, c'est mis à piquer du nez."

Oui, mais leurs abonnements à la con, ils les ont sortis trop tard, et puis ils le contrôlent pas du tout et puis pour les artistes, c'est pas intéressant honnêtement. Alors que pour un auteur, en général si l'éditeur est honnête, il fait pas le même contrat que pour le papier, enfin pour le physique. Pour le physique, c'est des contrats qui vont entre 8 et 12% en général plutôt 10% et c'est au moins le double sur le numérique, voire le triple, moi je dois être à 25%. Ce qui fait que, effectivement, ton livre au lieu de le vendre 18 €, tu le vends 4 € mais l'auteur il touche quasiment la même chose en fait. Donc l'éditeur touche moins, mais il dépense rien, il a aucun frais de gestion, il en presse pas trop, le bouquin, il a pas à se prendre la tête à le faire imprimer, il a pas de stockage, pas de retour, y a rien. Si ça se vend, ça se vend, si ça se vend pas, ça se vend pas. Voilà le coût, c'est de numériser le fichier et ça, c'est super facile aujourd'hui et après de voir avec les plateformes qui effectivement, prennent un pourcentage, mais qui est pas énorme. Mais je pense qu'il y a une économie parallèle qui se développe sur le livre. En France, ça commence mais aux États Unis, c'est dingue, faut aller voir sur les gros sites, sur Amazon, par exemple, il y a énormément de niches, de trucs complètement délirants, des trucs qu'aucun éditeur voudrait publier, mais ça fait plein de niches et comme c'est de l'anglais, ça marche hyper bien et il y a plein des livres complètement aberants qui sortent, des trucs de romances bizarres, et voilà, ils sont sur une niche avec des lecteurs fidèles et ça marche !

 

"C'est vrai que le secteur de l'auto-édition marche de plus en plus en France, en ce moment"

Oui, alors avec du bon et beaucoup de mauvais ! Malheureusement !

 

 

Bon avant de terminer, une dernière pensée, un dernier mot ?

K.B : Pour les gens qui lisent le blog ? Et d'ailleurs, tu vois le blog, je reviens un peu en arrière, c'est un truc qui s'est développé, qui a

complètement dépassé les éditeurs. Ils se sont aperçus que des fois, c'est hyper porteur, c'est des gens qui sont ni journalistes et qui n'ont pas la prétention de faire des trucs "genre". Des fois, il y a des trucs qui sont vachement intéressants , il y a des fois des analyses qui sont terribles et surtout y a un vrai public, tu vois là l'intérêt d'internet.

Donc le dernier mot c'est merci de faire un blog et puis merci de parler de mon bouquin, ça me fait toujours plaisir !

 

Merci à toi, ça m'a fait plaisir, vraiment, je dois être encore toute rouge !!! Ça me touche beaucoup, j'ai adoré ton bouquin en plus et ça fait 16 ans que j'écoute les Ludwig, donc ça me fait vraiment plaisir !

 

 

 

Je tiens à adresser un immense merci à Karim Berrouka pour sa patience et sa gentillesse, mais aussi à mon chéri qui m'a poussé à aller jusqu'au bout de cette belle expérience et à me dépasser et surtout qui me soutient depuis toujours. ♥

 

 

 

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La dernière interview avant l'apocalypse en version audio et vidéo !


12/05/2017
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