un moment avec Sébastien Prudhomme Asnar
Bonjour à vous les serial booker !
Aujourd'hui c'est Sébastien Prudhomme Asnar qui a eu la gentillesse de répondre à mes questions.
Comme vous le savez, j'ai eu un très gros coup de coeur pour son livre Kirsten et j'ai eu envie de mieux connaitre cet auteur, alors voilà !
Je vous laisse découvrir cette interview :
Bonjour,
Pour commencer, une petite présentation s’impose. Parle-nous un peu de toi…
J’ai grandi dans la cambrousse ardennaise au milieu des vaches, tracteurs... Après un BAC littéraire, j’ai fait les Beaux-Arts de Troyes et le M.A.I de Nancy. Ensuite, j’ai vécu un moment à Reims. Je suis parti vivre à Nice en 1998 pour y suivre les cours de jazz du conservatoire. J’y réside toujours et exerce le métier de professeur de guitare. Côté situation familiale, je suis comme Al Bundy ; marié 2 enfants. Nous vivons dans la simplicité avec l’amour et l’art pour devise.
Comment es-tu venu à l’écriture et pourquoi maintenant ?
Ma mère était institutrice et elle m’a transmis très tôt l’amour des mots. Ayant eu des problèmes de santé, j’ai passé beaucoup de temps seul à dévorer des livres et dessiner. Vers 12 ans, j’ai commencé à écrire des histoires qui ont toutes terminé à la poubelle. Ensuite la musique a pris le dessus et je n’écrivais plus que par période. Je remplissais des pages et des pages pour ensuite ne plus rédiger une ligne pendant des mois, voire des années. C’est l’ordinateur qui a changé la situation puisque, au lieu de balancer mes bafouilles que je trouvais nulles après relecture, je les stockais dans un fichier.
En 2012, ma femme est tombée par hasard sur mes écrits. Elle s’est insurgée en me traitant d’irresponsable et m’a seriné jusqu’à ce que je me décide à m’investir dans l’écriture. Comme je suis aussi prompt à démarrer qu’un vieux diesel rafistolé, j’ai écouté ses conseils 3 ans plus tard. « L’âme au fond » a été écrit en deux semaines sur un coin de table. A ma grande surprise, ce recueil de nouvelles a rencontré un bon accueil et m’a motivé à tenter de réaliser mon rêve d’ado ; écrire un roman. « Kirsten » est le premier que j’ai considéré comme suffisamment abouti pour être digne de publication. En fait, j’en ai une dizaine d’autres dans mon PC…
Ton roman est très sombre et trash dans la lignée des maîtres de l’horreur. As-tu toujours voulu écrire dans ce style ? Pourquoi avoir choisi cet univers ? (Tu n’es pas un psychopathe au moins ?!)
Je lisais tous les livres qui me tombaient sous la main. Mais j’ai toujours eu une préférence pour le fantastique, la fantasy, etc… Et puis j’ai été ado à l’âge d’or des films d’horreur, dans les années 80. Cet univers m’a immédiatement passionné. Je n’ai donc pas vraiment choisi quel type d’histoire j’allais écrire. Ça s’est juste imposé.
Quant à être un psychopathe, je n’en suis pas encore là. J’étais plutôt de nature philanthrope. Les aléas de la vie m’ont progressivement fait basculer vers la misanthropie. Je suis actuellement en mutation pour devenir sociopathe… Donc tout reste possible !
Dans quel état d’esprit es-tu lorsque tu écris ?
J’ai la chance d’avoir mon bureau car j’ai besoin de m’isoler. J’écoute toujours de la musique très fort, souvent du métal ou du classique, car je ne supporte pas les bruits de la ville. A vrai dire, je ne supporte pas le bruit tout court… J’ai également besoin d’avoir au moins 3 heures devant moi pour me relancer dans mon livre. Je suis un maniaque perfectionniste qui peut mettre et enlever quinze fois une simple virgule. Je prends mon temps pour chaque phrase. Si je bloque, je zone quelques minutes sur Facebook ou je marche un peu, et puis je m’y remets. Ça suffit généralement à décanter la situation.
Entrer dans mon bureau alors que je travaille à un livre peut être un danger de mort !
Tu es auto-édité. Parle-nous de ce parcours.
Mon premier livre est paru chez une petite maison d’édition. Pour « Kirsten », j’avais trouvé une M.E plus importante, mais j’ai finalement décidé de refuser pour tenter l’auto-édition. Puisqu’il revient à l’auteur de faire sa com’, j’ai préféré m’occuper de tout. Il est évident que si, par miracle, j’ai une proposition d’une grande M.E dans l’avenir, je l’accepterai avec joie.
Parle-nous de « Kirsten ». Comment t’es venu l’idée de cette histoire ?
A la base, « Kirsten » était une nouvelle sur le thème de la sorcellerie. Mais au fur et à mesure que j’avançais dans l’histoire, d’autres idées surgissaient et j’ai décidé d’en faire un roman. Honnêtement et sans prétention, j’ai plus d’idées que de temps pour les écrire.
D’où viennent-elles ? En partie de mes lectures, films, séries & cie, probablement. Pour le reste, je n’en sais fichtre rien ! Je suis insomniaque chronique et c’est durant ces heures où les braves gens pioncent que la plupart de mes idées se pointent sans prévenir.
Comment le public a-t-il accueilli ton livre et quel effet cela fait-il ?
A ma grande surprise, le succès est au rendez-vous. Je pensais sincèrement que cette histoire ne plairait pas à grand monde. Trop trash, trop spirituel, pas assez dans la mouvance des thrillers modernes dont le lecteur lambda raffole. J’ai donc été très surpris, et le suis toujours, des chroniques et retours 100% positif. J’avoue que voir « Kirsten » être N°1 sur Amazon dans sa catégorie m’a fait un pincement au cœur…
As-tu un autre livre en projet ?
Oui, j’en ai toujours plusieurs en cours. J’ai, entre autres, une saga de Fantasy-Médiéval qui est déjà bien avancée, mais qui va me prendre des années.
Le prochain qui sortira est un Thriller-Polar. Il devrait être achevé durant l’été. Ce bouquin sera plus violent que « Kirsten » bien qu’il n’y ait que très peu d’hémoglobine au programme. Tu seras certainement tentée de me reposer la question sur ma psychopathie latente après l’avoir lu…
J’ai également un projet d’album illustré pour enfants avec un dessinateur ; l’écriture d’un roman d’horreur à quatre mains avec Mister Frédéric Livyns ; et la seconde version de « L’âme au fond » revue, corrigée, et enrichie d’histoires inédites.
Et il y aura certainement une suite à « Kirsten ».
Où peut-on te rencontrer ? Participe-tu à des salons, dédicaces ?
Vous pouvez me rencontrer chez moi, d'où je ne sors que très rarement. A la condition que je vous ouvre… Je n’ai jamais fait de salon, ni dédicace. C’était prévu pour cette année, mais j’ai finalement annulé. Je ne considère pas que ma très modeste renommée et mes deux malheureux bouquins le justifient. Ce sera peut-être pour l’année prochaine, où la suivante…
En attendant, je suis très disponible pour mes lecteurs via Facebook.
Si tu avais un conseil à donner à quelqu’un qui se lance dans l’écriture, quel serait-il ?
Stephen King a dit : « Ecrivez une page par jour. Un an plus tard, vous aurez un roman ». Il faut donc écrire régulièrement, et plutôt débuter par quelques nouvelles avant de se lancer dans un roman.
Pour finir et histoire de mieux te connaître, quelques questions indiscrètes !
Quel est ton auteur, et livre préféré ?
Impossible de n’en choisir qu’un. Les auteurs que j’ai le plus dans ma bibliothèque sont Stephen King, Anne Rice, et Robin Hobb.
Quel est ton livre de chevet en ce moment ?
« Des morts Des vivants » de Frédéric Soulier. J’essaie de lire beaucoup de nouveaux auteurs entre les blockbusters car il y a souvent d’excellentes plumes méconnues.
As-tu une ou plusieurs passions ?
La musique, la peinture, la moto, ma femme…
Quelque chose à rajouter ?
Je voudrais citer mes bêta-lecteurs et correcteurs qui travaillent dans l’ombre et sans lesquels mes livres ne seraient pas aussi aboutis ; ma femme Emma, mon beau-père Paul Asnar, et mon poto Laurent Tilman.
Sans oublier Laurent Fièvre qui m’offre toujours de splendides couvertures, et Gérard Monchy qui gère ma page FB.
Merci à Sébastien pour ce moment, ainsi que pour ta gentillesse !
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